Selon l’Insee, au quatrième trimestre 2022, la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques hors campings en France, exprimée en nombre de nuitées, est supérieure de 2% à celle du quatrième trimestre 2019. Elle dépasse son niveau de fin 2019 aussi bien dans les hôtels (+1,4%) que dans les autres hébergements collectifs de tourisme (+4,1%).
Ainsi, au quatrième trimestre 2022, la fréquentation hôtelière est supérieure à son niveau d’avant la crise sanitaire pour le deuxième trimestre consécutif. Le nombre de nuitées hôtelières est en hausse de 660.000 nuitées supplémentaires. En effet, la fréquentation de la clientèle résidant en France est supérieure à son niveau d’avant-crise (+0,4%, soit près de 120.000 nuitées). Aussi, la fréquentation de la clientèle non résidente dépasse son niveau de fin 2019 pour la première fois depuis la crise sanitaire (+3,6%, soit 540.000 nuitées supplémentaires).
Comme au trimestre précédent, l’hôtellerie haut de gamme est le principal bénéficiaire de cette amélioration de la fréquentation hôtelière. Par rapport au quatrième trimestre 2019, le nombre de nuitées a augmenté de 5,1% dans les hôtels classés 3 étoiles, et de 9,9% dans les 4 et 5 étoiles. Dans ces hôtels haut de gamme, la fréquentation des résidents comme des non-résidents est plus soutenue qu’avant la crise sanitaire.
Notons toutefois que le tourisme d’affaires reste en retrait par rapport à l’avant-crise sanitaire (‑6,9%). Il représente néanmoins encore près de la moitié des nuitées hôtelières. La baisse des nuitées d’affaires reste très importante en Île-de-France (‑15,7% par rapport au quatrième trimestre 2019), pénalisant fortement la reprise de la fréquentation hôtelière francilienne. En effet, le développement des visioconférences et des réunions sur Zoom, a rogné des parts de marché sur le présentiel.
Aussi, la fréquentation de la clientèle extra-européenne peine à retrouver son niveau de 2019. En effet, si la clientèle en provenance des États-Unis se situe pratiquement à son niveau de 2019 (‑1,2% par rapport au quatrième trimestre 2019), les autres clientèles, notamment asiatiques, restent en net retrait dans les hôtels de France métropolitaine (‑14,8%).